L’autisme est un trouble neuro-développemental précoce portant sur les fonctions de communication et de sociabilisation, qui dure toute la vie. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de médicament spécifique pour l’autisme, mais une prise en charge éducative adaptée et précoce permet de mieux vivre avec l’autisme.
L’autisme peut être repéré avant l’âge de 2 ans, vers 18 mois mais le diagnostic est possible tout au long de la vie.
On parle de Troubles du Spectre Autistique ou TSA. Les études récentes de prévalence estiment qu'un enfant sur cent né avec autisme. Chaque année en France naissent 8000 enfants autistes.
Le ration par sexe et de quatre garçons pour une fille. Mais avec le recul et les avancées de la recherche, on s'aperçoit qu'un grand nombre de filles ont des formes moins visibles de l'autisme et sont soit non diagnostiquée ou tardivement.
Entre 10% et 25% des TSA sont associés à des maladies génétiques connues comme la sclérose tubéreuse ou le syndrome de l'X fragile.
En dehors de ces maladies, il est actuellement impossible de détecter l'autisme avant la naissance, ni dès la naissance. C'est les retards de sociabilisation et de développement comportemental qui inquiètent les parents et les motivent à consulter.
70% des cas d'autisme sont associés à un retard mental. Les 30% de personnes atteintes d'autisme sans retard mental sont dit autiste de haut niveau, ce qui ne retire rien à leurs difficultés de sociabilisation et aux troubles sensoriels très handicapants.
Les médias et le cinéma aiment mettre en avant des cas de personnes autistes de haut niveau avec un profil particulier de surdoué sur différents aspects comme le calcul, le dessin, une importante mémoire etc... Cela pourrait laisser penser que les personnes autistes ont en fait des facilités. Mais ces quelques cas exceptionnels sont très loin de représenter la majorité. Pour la grande majorité des personnes l'autisme est un handicap lourd au quotidien.
Trois facteurs sont distingués dans l’autisme ; la génétique, le développement cérébral et le comportement. Ces trois facteurs sont en interaction constante, et ce toute la vie.
L’autisme se manifeste par des troubles de la communication, des intérêts ou activités obsessionnels, des comportements à caractère répétitif, ainsi qu’une forte résistance au changement. La personne autiste présente aussi des hyper ou hypo-sensibilités sensorielles (sons, lumière, couleurs, toucher…). Tous ces signes s’expriment avec des intensités variables.
L’autisme est souvent associé à d’autres troubles (épilepsie, hyperactivité, déficience intellectuelle, troubles du sommeil, troubles alimentaires…).
Il n'existe pas un profil unique de personnes autistes. On parle plus d'un continuum autistique, des atteintes les plus sévères aux formes plus modérées et qui se combinent souvent avec d'autres déficiences.
C'est au cours des 36 premiers mois de la vie que les signes de l'autisme se manifestent. Alors que l'enfant qui n'est pas touché par l'autisme se développe normalement (mise en place de la marche, de la propreté, diversification alimentaire, jeux, interactions sociales...) l'enfant autiste se développe mal sur ces aspects et de façon atypique. Son trouble entrave ses apprentissages et retenti sur son comportement. Il est important de consulter au plus vite dès que les parents constatent ces difficultés afin de poser un diagnostic et mettre en place au plus tôt une prise en charge éducative adaptée. Plus un enfant autiste est intégré dans un milieu social ordinaire au milieu de ses pairs et avec un accompagnement adapté, plus il pourra évoluer au contact des autres enfants et pourra progresser dans ses capacités sociales.
On ne guérit pas de l'autisme. Une personne autiste, né autiste et le sera tout au long de sa vie. Mais si elle bénéficie de prises en charge éducatives adaptées dès 18mois/2 ans et tout au long de son enfance, elle peut améliorer son autonomie. Il faudra également continuer le suivi en habiletés sociales tout au long de sa vie d'adulte.
Les évolutions dans l'âge adulte diffèrent : certains adultes pourront devenir autonomes avec un soutien adapté, vivre dans leur propre logement, avoir un emploi adapté en milieu ordinaire dans un environnement bienveillant, d'autres devront évoluer dans un environnement professionnel protégé, comme un ESAT et vivre dans un foyer de vie et pour les plus atteints avec une autonomie plus réduite, ils vivront dans un établissement adapté à l'autisme avec un soutien éducatif approprié et continu.
Les causes de l'autisme
Les causes précises de ce trouble du développement restent encore difficile à déterminer, mais l'évolution des connaissances a permis de reconsidérer les modes de prise en charge et d’intervention pour les enrichir de nouvelles méthodologies éducatives spécifiquement adaptée à ce trouble. Les avancées technologiques vont permettre à la recherche d'affiner les raisons multifactorielles de l'autisme.
Très récemment, certaines voies biologiques ont été identifiées mettant en cause des gènes (NLGN3/4, SHANK3, NRXN1) impliqués dans la formation et le maintien des connections neuronales (1-4). Sur la base de ces résultats encourageants, de nouvelles études, qui utilisent à la fois des approches génétiques, neurobiologiques et d’imagerie cérébrale, sont actuellement en cours. Les résultats de ces analyses devraient nous permettre à la fois de mieux comprendre ce syndrome complexe qu’est l’autisme, mais aussi de nous renseigner sur les origines du langage et la communication sociale, des processus influencés par les gènes et l’environnement.
Vidéo sur les recherches génétiques dirigées par Thomas Bourgeron
On sait maintenant qu’il ne s’agit pas d’un refus de communication mais d’une difficulté à établir une communication selon nos modalités. Il est important de pouvoir développer un système de communication adapté au niveau de fonctionnement de chaque personne autiste.
L'autisme affecte les capacités de communication d'une personne et ses relations avec son environnement.
Dans certains cas, les capacités d'apprentissage sont affectées. Cela varie d'une personne à l'autre.
La personne atteinte d'autisme n’a pas de déficit significatif au niveau de sa perception auditive, visuelle, tactile… mais son cerveau a du mal à coordonner ces différents stimuli. Il en résulte une incapacité partielle ou totale , pour rendre cohérent le monde qui l’environne ainsi que des difficultés en cascades dans les domaines de :
- l’imagination,
- la communication
- interactions sociales.
On note également d'autres symptômes assez fréquents chez les personnes atteintes d'autisme, comme la présence de réactions anormales à certaines stimulations sensorielles (sensibilité à certains sons, aux odeurs, au toucher…, un terrain épileptique(environ 1/3 des personnes autistes présentent des manifestations épileptiques plus ou moins graves).
Pendant longtemps les médecins et psychiatres disaient que l'autisme était une maladie psychique ou une psychose due des problèmes de rapport entre la mère et son enfant.
Il n'est pas du non plus à un traumastisme psychologique.
Il n'est pas provoqué par une mauvaise éducation des parents, ni par des troubles de la relation parent-enfant.
La maman et le papa ne sont pas responsables de l'autisme de leur enfant.
L'avancée de la recherche permet de rejeter totalement ses théories psychanalytiques d'un autre âge.
L'autisme n'est pas le résultat de ce que font ou ne font pas les parents. On sait maintenant qu’il ne s’agit pas d’un refus de communication mais d’une difficulté à établir une communication selon nos modalités.
Il n'existe à ce jour aucun traitement miracle qui permette d'en guérir ou de "sortir de l'autisme". On peut seulement aider les personnes atteintes d'autisme à progresser, mieux comprendre leur environnement, être plus autonome, leur donner des méthodes pour communiquer. Ceci est possible grâce aux thérapies éducatives.
L'autisme classique a été décrit par le pédopsychiatre Leo Kanner en 1943. A l'époque Léo Kanner a défini le tableau clinique de l’autisme infantile précoce avec les particularités de comportement de certains enfants : tendance à l’isolement, besoin d’immuabilité et retard de langage. Par la suite, la description s’est affinée, mais est finalement restée assez proche de celle de Leo Kanner.
Simultanément, au centre pédiatrique de vienne, Hans Asperger, pédiatre autrichien préparant une thèse sur ce type d’enfants, retint le terme d’autisme " pour désigner ce trouble mais sur une population d'enfants avec des difficultés de communication, d'interactions sociales mais sans retard de langage.
Hans Asperger a publié la première définition du Syndrome d'Asperger en 1944.
Blog très complet. C'est un super blog ! Justement j'ai écrit un article sur l'autisme asperger sur mon blog ici http://la-caverne-spatiale.blogspot.fr/
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