Autisme et thérapies

Dès le diagnostic d’autisme établi, enfants et adultes doivent bénéficier d’interventions adaptées. Ces interventions visent à améliorer la qualité de vie des personnes TSA par le biais d’actions favorisant la communication, les apprentissages, la socialisation tout en diminuant les troubles du comportement. 

Veillez à bien vous renseigner sur les méthodes recommandées par la HAS et sur les pratiques des professionnels que vous sollicitez, pour faire votre libre choix.

L’autisme ne se guérit pas. C’est un handicap avec lequel la personne autiste devra vivre toute sa vie, mais on peut aider les personnes atteintes d’autisme à évoluer vers la plus grande autonomie possible et une meilleure qualité de vie.


Les interventions cognitivistes

Les personnes autistes ont un développement cognitif hétérogène. Lorsqu'il y a déficit, il se fait au niveau du traitement de l’information, de la théorie de l’esprit (comprendre la pensée des autres), de la mémoire, du langage, des fonctions exécutives. Les thérapies cognitivistes s’avèrent alors essentielles pour favoriser l’apprentissage et développer les compétences des enfants et des adultes autistes.

Les interventions comportementales

Parmi les interventions comportementales, la méthode ABA, issue des sciences du comportement et particulièrement recommandée par la HAS, permet notamment de favoriser l’inclusion sociale et de développer les capacités d’apprentissage. Ce type d’intervention implique une collaboration étroite entre les parents et les professionnels.

L’objectif : modifier les comportements socialement inadaptés et en enseigner de nouveaux plus appropriés.

Les interventions sur le développement

Des prises en charge éducatives et pédagogiques comme TEACCH ou Denver sont également recommandées par la HAS.

La méthode TEACCH consiste notamment à structurer l’environnement de la personne autiste pour se repérer dans le temps et l’espace.

La méthode de Denver (ESDM) se base sur la méthode ABA et est destinée aux jeunes enfants de 12 à 48 mois. Elle consiste à intervenir de manière précoce et intensive auprès des jeunes enfants, mais elle est encore peu développée en France.  


Les interventions psychomotrices et sensori-motrices

La psychomotricité

Les interventions psychomotrices agissent sur les troubles neuro-moteurs et le développement des capacités psychomotrices. Ces prises en charge à visée rééducative permettent de réduire les troubles (coordination, équilibre, posture, repère spatio-temporel, stimulation sensorielle, etc.).

L’ergothérapie

L’ergothérapie peut être nécessaire pour toutes les adaptations ou autres aménagements et actions nécessaires pour développer l’autonomie de la personne autiste.

Les interventions sur la communication

Des thérapies sur la communication et le langage peuvent intervenir dès le plus jeune âge chez l’enfant autiste. Une prise en charge précoce peut notamment inclure des séances d’orthophonie. Ces thérapies visent à développer les capacités de langage pour favoriser ses relations sociales et l’inclusion scolaire. Les enfants et adultes autistes non ou peu verbaux peuvent également bénéficier de différentes méthodes de communication améliorée et alternative (CAA), comme le PECS ou le Makaton.


Recommandations des bonnes pratiques : Brochure


Les approches controversées

Le traitement psycho-dynamique (d’orientation psychanalytique) se réfère à une interprétation obsolète de l’autisme, rendant les parents responsables de l’autisme de leur enfant. Cette thérapie n’a aucun fondement scientifique et l’efficacité des traitements psychanalytiques est fortement inefficace dans l'autisme


Je rappelle que l'autisme, n'est pas une maladie psychique mais un handicap neuro-développemental.


Le packing : Cette pratique consiste à envelopper les personnes atteintes d'autisme dans des linges froids, voire glacés.


Le packing est une pratique obsolète et maltraitante sans aucun fondement scientifique. Les preuves de son efficacité n’ont jamais été apportées. Cette pratique est d'ailleurs condamnée par la Haute Autorité de santé.



2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je visite votre blogue car j'ai une enfant qui a une anomalie génétique rare avec des symptomes autistiques ! suite à ma demande de renouvellement de l'AEH ainsi que son complément ou la PCH je suis choquée par le refus de prendre en compte ma formation pour Makaton , formation que l'orthophoniste a fait en priorité pour notre fille et donc il existe des formations pour les parents également ! De plus notre fille faisait de l'équithérapie en hôpital de jour mais depuis ses 12 ans qu'ils ne la prennent plus , la mdph refuse de rembourser les séances d'équithérapie que j'ai trouvé près de chez moi ! Vu le prix dépensé pour l’hôpital de jour ou l'IMPP et le peu qu'il propose aux familles , je trouve cela vraiment honteux ! Bref c'est démerdez vous et surtout taisez vous ! C Florin

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  2. Bonjour Catherine,
    En effet, la France a malheureusement fait le choix de financer aveuglément tout ce qui se fait dans les structures de IMPP et hôpitaux de jour, à des coûts délirants et sans savoir si ces pratiques ont une quelconque efficacité alors qu'il existe des techniques éducatives efficaces qui ont fait leur preuve et qui ne sont pas prises en charge financièrement par les MDPH. Je suis d'accord : c'est un scandale. Cela fait des dizaines d'années que les associations de familles de personnes autistes se battent mais personne ne les écoute et rien ne bouge !
    Marie-Christine

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