Diagnostic

Il est souvent difficile d'établir un diagnostique d'autisme. Les raisons : les profils sont variés et les médecins et professionnels de la petite enfance ne sont pas formés en France à déceler les signes de l'autisme. 
Pourtant les premiers signes de l'autisme sont visibles dés l'âge de 2 ans.
Comme je l'explique dans la page "Définition"  c'est dans la période d'âge de 18 mois à 3 ans que les signes de l'autisme se font remarquer chez le bébé. Des parents verront les premiers signes de façon très précoce parce que leur bébé reste dans sa bulle, son regarde ne suit pas ses parents, ils ne jouent pas. D'autres parents vont réaliser que quelque chose ne va pas vers l'âge de 3 ans.

Les difficultés constatées chez un enfant avant 3 ans 

une passivité, un niveau faible de réactivité/anticipation aux stimuli sociaux :
- l'enfant ne se retourne pas à l’appel par son prénom 
- manque d’intérêt pour autrui 
- préfère les activités solitaires
- difficultés dans l’accrochage visuel (regard fuyant, ne regarde par les parents où les personnes présentes),

- difficultés dans l’attention conjointe : attention partagée par 2 partenaires sur un objet tiers


- difficultés dans l’imitation,

- retard ou perturbations dans le développement du langage,

- absence de pointage,

- absence de comportement de désignation des objets à autrui,

- absence d’initiation de jeux simples ou ne participe pas à des jeux sociaux imitatifs,

- absence de jeu de faire semblant,

- intérêts inhabituels et activités répétitives avec les objets, l'enfant ne les utilise pas correctement, il va se contenter d'en faire des tas, de les aligner, de les jeter. 


- problèmes de sommeil,

- difficultés dans la mise en place de la propreté

- cris et crises fréquentes dès qu'un changement intervient

Quelques signes ont une valeur d’alerte très importante chez l’enfant de moins de 3 ans et doivent conduire à demander rapidement l’avis de spécialistes :
 
- absence de babillage, de pointage vers un objet convoité ou absence de regard pour suivre les visages, les conversations,

- absence d’autres gestes sociaux à 12 mois,

- absence de mots à 18 mois,

- absence d’association de mots (non en imitation immédiate) à 24 mois,

- perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l’âge.



Repérage des signes autistiques chez l’enfant en s’inspirant du
CHAT Checklist for Autism in Toddlers

Signes de l’autisme

l’absence de contact oculaire

l’absence de jeux d’imitation

l’absence d’attention conjointe


Section A: Au cours d’échange informel avec les parents
  1. Est-ce que votre enfant apprécie d’être balancé, de sauter sur vos genoux, etc.?
  2. Est-ce que votre enfant est intéressé par les autres enfants?
  3. Est-ce que votre enfant aime escalader des choses, telles que les escaliers?
  4. Est-ce que votre enfant aime jouer à cache-cache, à coucou le voilà?
  5. Est-ce que votre enfant a déjà fait semblant, par exemple, de préparer une tasse de thé en utilisant une tasse et une théière en jouet, ou fait semblant de faire d’autres choses?
  6. Votre enfant a-t-il déjà utilisé son index pour pointer, afin de demander quelque chose?
  7. Votre enfant a-t-il déjà utilisé son index pour pointer, afin d’indiquer son intérêt à l’égard de quelque chose?
  8. Votre enfant peut-il jouer de manière appropriée avec de petits jouets (par exemple des voitures ou des cubes) en faisant autre chose que simplement les mettre à la bouche, les tripoter ou les faire tomber ?
  9. Votre enfant vous a-t-il déjà apporté des objets pour vous montrer quelque chose?

Section B : Observation en classe
  1. En classe, l’enfant a-t-il établi un contact oculaire avec vous?
  2. Essayez d’obtenir l’attention de l’enfant puis pointez de l’autre côté de la pièce vers un objet intéressant et dites : « Oh regarde! II y a un [nommez un jouet]! » Regardez le visage de l’enfant. Est-ce que l’enfant a regardé de l’autre côté
    de la pièce pour voir ce que vous pointiez? Pour enregistrer « oui » à cet item, s’assurer que l’enfant n’a pas simplement regardé votre main, mais a véritablement regardé l’objet que vous pointiez.
  3. Obtenez l’attention de l’enfant puis donnez-lui une tasse et une théière en jouet miniature et dites : « Peux-tu préparer une tasse de thé? » Est-ce que l’enfant fait semblant de verser du thé, de le boire, etc.? Si vous pouvez obtenir un exemple d’autre jeu de faire semblant, compter un « oui » à cet item.
  4. Dites à l’enfant : « Où est la lumière? », ou « Montre-moi la lumière ». Est-ce que l’enfant pointe son index vers la lumière? Répétez la question avec « où est l’ourson? » ou avec tout autre objet hors de portée, si l’enfant ne comprend pas le mot « lumière ». Pour enregistrer « oui » à cet item, l’enfant doit avoir levé les yeux vers votre visage au moment du pointage.
  5. Est-ce que l’enfant est capable de construire une tour de cubes? (Si oui, combien?)

Quelles sont les réponses significatives pour un repérage ?

Il y a cinq réponses à considérer : A5, A7, B2, B3 et B4. Si votre enfant échoue à ces cinq items, il y a un risque d’autisme élevé.

Si votre enfant échoue aux items A7 et B4, et passe un, deux ou les trois autres, le risque d’autisme est moyen.

Si l’équipe enseignante repère ces critères chez un enfant accueilli au sein de son école, le relais doit être passé à des professionnels de l’autisme. L’école peut prendre contact avec le médecin scolaire qui accompagnera et guidera la famille vers le dépistage ou un diagnostic.


Classification de diagnostic reconnue par la communauté scientifique internationale

La C.I.M. est la Classification Internationale des Maladies (la version anglophone est ICD : International Classification Disorders). Elle dépend de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle est régulièrement révisée. Actuellement on en est à la CIM-11.

Le D.S.M. est le Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders, instauré par l’American Psychiatric Association (APA).

En France, une ancienne classification, la CFTMEA (Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent), est malheureusement encore trop souvent utilisée à tord par de nombreux professionnels. Cette classification ancienne et dépassée, n'est pas reconnue par la communauté scientifique internationale, ni par la Haute Autorité de Santé.


Qui pose le diagnostic ?


En premier vous devez exposez vos inquiétudes à votre médecin généraliste, le pédiatre ou le médecin PMI qui doit vous aiguiller vers un Centre de Ressources Autisme. Il en existe 27 répartis sur tout le territoire français. Ces centres assurent l'information des familles, la formation des professionnels et organisent des bilans complets multiprofessionnels.

Avant le rendez-vous, notez tout ce qui vous inquiète dans le comportement de votre enfant. Vous pouvez également apporter des vidéos.


Ressources :


Dossier MDPH

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est l’organisme qui accueille, informe et accompagne toute personne concernée par de telles démarches. Suite à l’obtention d’un diagnostic de troubles du spectre de l’autisme par un professionnel de santé, vous pouvez faire évaluer vos besoins de compensation et d’adaptation en fonction de votre situation

En savoir plus sur les MDPH :

https://maisondelautisme.gouv.fr/fiches-pratiques/dossier-mdph/


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